du côté des membres

Quel potentiel de développement d’une bioéconomie forestière territoriale en Grand Est ?

Le jeudi 8 septembre, Meriem Fournier, Présidente de Des Hommes et Des Arbres, a participé à la table ronde de la Région Grand Est sur le potentiel de développement d'une bioéconomie forestière territoriale.

A l'occasion de la Foire de Châlons, la Région Grand Est a organisé la semaine de la bioéconomie. Parmi un programme riche en événements, une table ronde intitulée Grand Est, the place to forEst - Potentiel de développement d'une bioéconomie forestière territoriale.

9 intervenants, 9 éclairages différents sur ce que peut être la bioéconomie forestière pour chacun. Pas de conclusion tranchée sur cette question complexe, mais une ouverture à plusieurs secteurs d'activité qui tous dépendent de la forêt.

Evidemment l’économie du bois, historique et porteuse de nombreux développements, en termes de construction, d’industrie, d’énergie. La chimie, porteuse d'opportunités pour valoriser autrement les matériaux et co-produits issu des forêts. L'ensemble des services que délivrent les forêts, support notamment d'une économie touristique en réinvention.

Une économie de la forêt qui se diversifie et se développe donc ; tandis que celle-ci révèle chaque année davantage sa fragilité. Les prochaines questions pourraient être : comment ces différentes activités influencent-elles les modèles sylvicoles? Comment contribuent-elles à la résilience et au renouvellement de leur support, nos forêts ?

Quelques paroles qui nous ont marqués:
  • L'objectif de la filière bois, c'est de développer au maximum la valeur ajoutée du bois prélevé en région
  • L'industrie doit s'adapter aux changements climatiques car nous aurons de plus en plus de bois accidentels
  • Il faut que le débat aie lieu sur la libre évolution
  • La réserve intégrale, c'est une référence, pas un modèle
  • Il n'y a pas de sylviculture idéale, ce qui compte c'est d'être pragmatique et de faire des compromis
  • La question qu'on se pose pour l'avenir, ce n'est pas est-ce qu'on aura des bois de qualité, c'est est-ce qu'on aura une forêt debout
  • La sylviculture durable, c'est préserver la capacité des prochaines générations à faire des choix, et non les mener vers une impasse.
  • Réussissons à faire système ensemble, pour expliquer à la société pourquoi on a besoin de l'ensemble des acteurs pour sauver la forêt.
  • Les savoirs sont partagés, la connaissance est distribuée; sortons de nos postures de sachants.
  • Nous ne voyons pas la bioéconomie comme une filière; c'est une démarche de biologisation des filières existantes.
  • La bioéconomie s'appuie sur le capital naturel, pas sur la biomasse. Et elle pose la société au cœur.
  • Dans tous nos scénarios prospectifs, de génération frugale à pari réparateur, la forêt joue un rôle crucial; mais les choix sylvicoles et industriels sont différents.

Ils sont intervenus lors de la table ronde :

  • Daniel Grémillet, Région Grand Est
  • Jean-Pierre Renaud, Fibois Grand Est
  • Cyrille Lambert, CRITT Bois
  • Katia Lannuzel, Agria Grand Est
  • Philippe Puydarrieux, Parc National de Forêt
  • Hubert Loye, DRAAF
  • Meriem Fournier, INRAE, Des Hommes et Des Arbres
  • Christophe Reif, ADEM
  • Inazio Martinez de Arano , EFI, bioregions facility